A la faveur de la publication de ses comptes 2021-2022 ce mercredi, le géant britannique des supermarchés a annoncé qu’il révisait ses bénéfices pour 2022. Il table maintenant sur une large fourchette de 2,4 et 2,6 milliards de livres sterling, contre 2,65 milliards précédemment.
L’inflation au plus haut au Royaume-Uni
Le champion anglais des supermarchés, Tesco, a publié le mercredi 20 avril ses comptes 2021-2022, clos fin février. Il a annoncé un chiffre d’affaires (hors carburant) en progression de 2,5% à 54,8 milliards de livres et un bénéfice opérationnel en hausse de 65,5% à 2,6 milliards de livres. Le groupe note cependant une baisse de son bénéfice net, divisé par quatre à 1,5 milliard de livres, après un bond exceptionnel un an plus tôt à 6 milliards de livres.
Pour l’exercice 2022, Tesco a préféré jouer de prudence. Il anticipe désormais un bénéfice d’exploitation compris entre 2,4 et 2,6 milliards de livres sterling, contre 2,65 milliards de livres auparavant. Cette révision s’explique par la forte inflation qui met à mal le secteur de la grande distribution depuis plusieurs semaines. En mars, elle a atteint 7% sur un an au Royaume Uni, son plus haut niveau depuis mars 1992. Dans la zone euro, l’indice des prix à la consommation s’est élevé à 7,5% (dont +4,5% en France).
Obligé d’absorber le gros de l’inflation alimentaire
Dans ce contexte, les consommateurs sont davantage sensibles aux prix bas, proposés par des hard discounters comme Aldi et Lidl. Pour contrer cette forte concurrence, Tesco a mis en place des prix agressifs. Mais la situation actuelle menace cette politique et de nombreuses enseignes sont tentées de relever les tarifs.
Pas question pour le géant britannique des supermarchés de se laisser entraîner car il risque de perdre des clients. Il a donc décidé d’absorber lui-même l’inflation afin d’éviter d’augmenter ses tarifs. Un effort d’autant nécessaire que le groupe a perdu 4 points de part de marché en dix ans pour tomber à 27% en 2019.
