Inflation : l’exécutif discute avec les acteurs du commerce

Le gouvernement a réuni à la mi mai les patrons de la grande distribution pour parler d’inflation, en particulier du prix des matières premières, ainsi que de la réouverture des négociations commerciales. Il devrait prochainement recevoir les dirigeants des grands groupes industriels.

Le gouvernement a réuni à la mi mai les patrons de la grande distribution pour trouver des solutions à l’inflation qui ne s’arrête plus. Il aimerait voir baisser sensiblement les prix en rayons. Et pour y arriver, l’exécutif compte sur le sens du sacrifice et de la responsabilité des acteurs du commerce.

Une nouvelle contribution demandée aux retailers

Les ministres Bruno Le Maire et Olivia Grégoire ont demandé aux enseignes de prolonger le « trimestre anti-inflation », qui consiste à proposer une sélection de produits à prix bas jusqu’à l’été. Ils estiment que cette initiative doit durer au moins jusqu’à juin et même au-delà pour la rentrée scolaire.

Ainsi, ils souhaitent que les distributeurs intègrent les fournitures scolaires à leur opération. Cela d’autant que les « trois quarts des Français » font leurs courses de rentrée dans les supermarchés, souligne Olivia Grégoire. Bruno Le Maire et sa collègue ont en outre évoqué une réouverture des négociations commerciales entre distributeurs et industriels, réclamée depuis plusieurs semaines.

La grande distribution favorable aux demandes

Les deux ministres estiment que le retour à la table des discussions s’impose car les cours des matières premières (blé, huile, café…) évoluent à la baisse. Dans ce contexte, les prix des produits alimentaires devraient également baisser dans les rayons. Invité sur Franceinfo jeudi, le président des Mousquetaires Thierry Cotillard a indiqué pour sa part que les distributeurs sont favorables à la prolongation du « trimestre anti-inflation ».

Menace du « name and shame » pour les industriels réfractaires

Mais à la condition que les industriels fassent aussi des efforts sur leurs marges. Pour les produits de la rentrée, il a estimé qu’une réduction des tarifs était possible car l’inflation sur ces articles «est beaucoup moins importante ».

Enfin, le dirigeant a affirmé que les retailers sont pressés de rouvrir les négociations commerciales. Tout le contraire des industriels, qui feraient les morts. Le gouvernement doit prochainement recevoir ces derniers. Il a déjà menacé d’appliquer l’instrument fiscal ou le « name and shame » s’ils ne jouaient pas leur rôle.

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