« Dans un communiqué, Force ouvrière s’est inquiété « du silence assourdissant » de la part de la direction du groupe Carrefour. »

Carrefour va couper dans ses effectifs en France

Carrefour, le leader de la grande distribution tricolore, aurait prévu de supprimer 1.000 postes en France, essentiellement au niveau des sièges. Cette coupe dans les effectifs s’inscrirait dans le cadre d’un nouveau plan d’économies du groupe.

Selon des informations du quotidien la Lettre, Carrefour envisagerait de supprimer jusqu’à 1.000 postes en France, essentiellement dans ses sièges. A savoir Massy (Essonne), Evry (Essonne) et Mondeville (Calvados). Des négociations avec les syndicats devraient débuter mercredi prochain. Joint pour confirmation, le distributeur n’a pas souhaité faire de commentaires.

Un nouveau plan de départ volontaire

Mais vendredi dernier, en marge de l’Assemblée générale du groupe, la CFDT avait indiqué sur Twitter s’attendre à une nouvelle restructuration avant la fin d’année. L’organisation syndicale a également évoqué la négociation prochaine d’un avenant spécifique Sièges pour un nouveau plan de départ volontaire, dont les modalités sont encore inconnues.

Un potentiel énorme de mutualisation à exploiter en Europe

L’annonce de cette réduction des effectifs intervient alors que Carrefour cherche à économiser 4 milliards d’euros dans le cadre de son plan stratégique à horizon 2026. Lors de la présentation de ce plan en novembre 2022, son PDG Alexandre Bompard avait parlé de la nécessité de faire des économies de coûts, via notamment des suppressions de postes dans les sièges européens.

Le dirigeant n’avait pas donné d’indication sur l’ampleur de ces réductions, mais avait précisé qu’il y a « un potentiel énorme de mutualisation à exploiter ». En particulier au niveau des fonctions expertes et support au sein de pôles d’expertise. Carrefour s’apprête donc visiblement à dérouler ce plan d’économie.

Le salaire d’Alexandre Bompard en question

Et cette mauvaise nouvelle arrive aux employés à quelques jours de la validation du salaire faramineux d’Alexandre Bompard. Les actionnaires du groupe ont voté vendredi dernier à 56,75% la rémunération 2023 du PDG, évaluée à plus de 9 millions d’euros par la CGT. Les syndicats dénoncent un salaire en déphasage avec le bilan social du patron. Pour eux, cette rémunération est inacceptable, voire indécente.

Keep Exploring
Grande distribution : comment expliquer les hausses des prix en rayon ?