Inflation : les Français mangent moins et différemment

Avec l’inflation, les Français ont appris à manger moins et différemment.

Des arbitrages sur les produits

En France, l’inflation ne faiblit pas. En un an, la hausse globale des prix a atteint 6%. Au niveau des tarifs alimentaires, l’augmentation s’élève même à 18%. Face à ce contexte, les Français se montrent plus économes. Ils recherchent davantage de promotions et cela pèse dans le choix de leur enseigne.

Aussi, les consommateurs font des arbitrages. Lors de leurs courses alimentaires, par exemple, ils achètent moins de viande et de produits bio, toujours plus chers. Ce qui conduit à une baisse générale de la consommation, alors que les prix prennent l’ascenseur. 

Une descente en gamme dans les produits

Dans le même temps, les Français mangent différemment. Ce qui signifie qu’ils descendent d’étage en étage dans le niveau de gamme des produits qu’ils mettent dans leurs chariots. Concrètement, s’ils achetaient de grandes marques avant l’inflation, ils achètent désormais des marques de distributeurs. Et s’ils achetaient auparavant des marques de distributeurs, ils se tournent dorénavant vers les premiers prix. 

20% des Français victimes de cette tendance

« C’est ce qu’on appelle la descente en gamme qui vise à maintenir le même budget. Et quand on n’y arrive pas, on réduit les produits. Ce qui engendre une baisse de la consommation. Et le bio en est une victime », note le spécialiste de la grande distribution Olivier Dauvers sur Radio France. Logiquement, les Français les plus touchés par ce phénomène sont ceux ayant les revenus les plus faibles. Ils représentent 20% de la population française.

Payer directement auprès des producteurs ?

Mais plus d’un tiers des Français se serrent la ceinture depuis le début de l’inflation. Ils se rendent aujourd’hui dans les supermarchés avec les calculettes pour ne pas laisser passer un seul centime. Certains préfèrent payer directement auprès des agriculteurs pour bien réduire les dépenses. En grande surface, en effet, les prix prennent aussi en compte les emballages, les coûts de production, l’acheminement et les matières premières.

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