Magasin Lidl

Titres-restaurant : Lidl continue de les rejeter

Alors que le gouvernement a prolongé l’utilisation des titres-restaurant pour les courses alimentaires, certains distributeurs continuent de rejeter ce mode de paiement. Parmi eux, Lidl, qui pointe des pertes.

Le gouvernement a décidé de prolonger d’un an l’utilisation des titres-restaurant pour payer des courses alimentaires dans un supermarché. Depuis le 30 septembre 2022, le montant de cette aide a été relevé de 19 à 25 euros par jour. Ce qui porte la facture des pouvoirs publics à environ 1,5 milliard d’euros par an. C’est le prix à payer pour soutenir les Français en cette période d’inflation.

Une perte de chiffre d’affaires pour les hôteliers et restaurateurs

Mais la décision de l’exécutif de prolonger les tickets restaurants ne plaît pas à tout le monde. Notamment aux hôteliers et restaurateurs, pour qui cette aide ne doit pas devenir un titre-caddie. Ils dénoncent le fait que 6 % de ces titres-restaurants partent à la grande distribution. Ce qui entraînerait chez eux une perte de chiffre d’affaires de 200 millions d’euros.

Des tickets restaurants pas rentables

Pointés du doigt, les distributeurs n’approuvent pas, non plus, les titres-restaurants. En particulier Aldi et Lidl, qui n’acceptent pas ou plus ce type de paiement. Lidl, par exemple, s’y oppose farouchement. Selon le hard discounter allemand, les tickets restaurants ne sont pas rentables. En effet, leur traitement nécessiterait 4% de frais et commissions alors que la marge bénéficiaire avoisine les 3 %, voire moins.

Pas d’encadrement du montant des commissions

Si Lidl accepte les titres-restaurant, il devrait augmenter ses prix pour ne pas perdre de l’argent. Ce qui serait contraire à sa politique tarifaire. Face à ces réticences, l’Etat a saisi l’Autorité de la concurrence pour un éventuel encadrement du montant des commissions. Mais le régulateur a rejeté sa requête craignant qu’elle ne provoque une flambée des frais en empêchant l’émergence de nouveaux opérateurs.

Une discussion sur l’utilisation des tickets

Actuellement, quatre entreprises historiques contrôlent 99 % du marché des tickets restaurants, évalué à 7 milliards d’euros par an. Il s’agit de Sodexo, Edenred, Swile-Bimpli et Up Coop. Acculé par les restaurateurs et les hôteliers, l’exécutif a finalement promis d’ouvrir la discussion sur l’utilisation des tickets pour l’achat des produits alimentaires.

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