Négociations commerciales : des hausses en vue en rayons ?

Si les négociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs ont pris fin récemment, on ne sait toujours pas la hausse à appliquer dans les rayons. Certaines sources évoquent une augmentation à deux chiffres.

Les négociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs se sont terminées le mercredi 1er mars. Mais à la veille de cette fin, moins de 70% des industriels avaient signé leurs contrats avec leurs clients retailers. Contre plus de 80% habituellement à ce stade des négociations. Ce qui ne pousse pas à l’optimisme. Des référencements pouvant créer une pénurie dans les rayons.

Des demandes de hausses jugées délirantes

Depuis plusieurs semaines, des tensions prévalaient entre les deux parties. Les fournisseurs ont demandé entre 10 à 15% de hausse sur les tarifs pour absorber les surcoûts induits par l’inflation sur l’énergie, les transports, les emballages et les matières premières.

Les enseignes de la grande distribution estiment que les augmentations réclamées par les fournisseurs sont délirantes. Elles s’inquiètent des conséquences sur le pouvoir d’achat des Français, qui ont déjà subi 12% d’inflation alimentaire en 2022. Elles pensent avoir le devoir de refuser de répercuter les hausses en rayons.

Vers une baisse des volumes et donc des ventes

Or, les supermarchés avaient pris l’engagement, en décembre dernier, de prendre en compte les augmentations de coûts subis par leurs fournisseurs, en particulier les plus petits. Le lobby de l’agroalimentaire Ania leur rappelle à juste titre cette promesse, même si elle n’était pas contraignante.

Aussi, l’organisation relève le caractère vital de ses hausses. En effet, ces augmentations permettraient aux industries de préserver l’activité agricole et les outils industriels. L’Ania souhaite donc que les consommateurs fournissent aussi des efforts en absorbant une partie de l’inflation. Mais les Français pourraient se tourner vers les produits premiers prix ou faire des arbitrages. Un comportement qui provoquerait une baisse des volumes et donc des ventes chez les acteurs du commerce. Toute l’économie française en pâtirait.

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