Contrairement à de nombreux autres secteurs d’activité en France, la grande distribution n’a pas vraiment subi les affres de la crise sanitaire du Covid-19. Elle en a plutôt profité avec des parts de marché croissant et une hausse du chiffre d’affaires.
La vente en ligne tire la croissance de la grande distribution
Le Covid-19 est dévastateur, mais pas pour tout le monde. Parmi les rares secteurs qui ont tiré leur épingle du jeu, figure la grande distribution. Elle doit en grande partie cette santé financière à l’essor de la vente en ligne et des livraisons à domicile, qui ont suivi la fermeture des restaurants pour cause de confinements. Le drive ou retrait de commande a ainsi progressé de 40%, toutes enseignes confondues.
Parallèlement, les parts de marché ont progressé notamment chez Intermarché (0,7%), Leclerc et Lidl (0,4%). Selon la journaliste Gaëlle-Anne Dolz, qui s’exprimait sur le plateau de France 3, « Intermarché a bénéficié du succès de deux de ses activités phares ». Il s’agit d’une part des magasins de proximité, qui ont enregistré une hausse de fréquentation de 22%, et le bricolage qui a vu ses ventes bondir de 11%.
Une réorganisation des grandes enseignes en cours
Par ailleurs, la crise sanitaire a également accéléré la restructuration des grands groupes. Les groupes se recentrent davantage autour des supermarchés et de la vente en ligne car les hypermarchés n’attirent plus les consommateurs. D’autres entreprises délaissent aussi certaines filiales pour se concentrer sur des segments porteurs. C’est ce que fait par exemple le groupe Casino, également confronté à un plan de désendettement.
Si la grande distribution s’en sort bien, c’est une bonne nouvelle pour l’économie française et le tissu social. Ce secteur pesait 657.909 emplois en 2019 et plus de 200 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2018, selon la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD).
