Supermarchés : nouvelle hausse des ruptures de stock

Les ruptures de stocks dans les supermarchés ont encore augmenté en octobre pour atteindre 5,8 %. C’est ce qu’indique le dernier relevé de l’institut NielsenIQ. Depuis le début de l’année, le manque à gagner pour la grande distribution s’élève désormais à 3,5 milliards d’euros.

D’après les dernières données de NielsenIQ, publiées la semaine dernière, les ruptures de stocks dans les rayons des supermarchés se sont élevées à 5,8% fin octobre. Ce qui représente une hausse de 1,7 point par rapport à la même période en 2021.

La liste des ruptures est longue

En tête des produits les plus touchés par cette pénurie figurent la farine, le sucre et le savon déjà sous tension depuis la crise du Covid-19. Il y a désormais aussi l’épicerie, le rayon frais, les vinaigrettes, les sauces froides (moutarde, mayonnaise), les liquides, les eaux gazeuses, les huiles, les saucisses et jambons. Au rayon non alimentaire, les cotons-tiges et les masques deviennent de plus en plus rares.

Plusieurs facteurs à l’origine de cette pénurie

Ces ruptures de stocks sont d’abord dues au dérèglement climatique, qui provoque de mauvaises récoltes. Ensuite à la hausse des coûts de production induite par la pandémie (emballages et bouteilles) et à la crise énergétique. En outre, elles s’expliquent par l’inflation et la guerre en Ukraine, qui accentuent les difficultés d’approvisionnement. Enfin, la pénurie provient du comportement des consommateurs, qui se ruent vers les magasins pour constituer des réserves.

Plus de 4 milliards d’euros de perte sur un an

Si les ruptures de stocks stressent les Français au quotidien, ce sont bien les distributeurs qui doivent gérer cette situation de crise. En effet, depuis début de 2022, ils ont déjà perdu 3,5 milliards d’euros, d’après des données de NielsenIQ. Sur un an, le manque à gagner s’élève à 4,4 milliards d’euros. Et, il n’y a aucune éclaircie à l’horizon pour le secteur.

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