Paie-t-on moins cher les produits en maxi-format et en lots familiaux ? Pas toujours, selon l’association Foodwatch, qui dénonce une arnaque sur certaines références. Les prix à l’unité seraient plus avantageux que ceux en gros.
Avec l’inflation galopante, les consommateurs sont enclins à acheter les produits alimentaires en gros pour faire des économies. Les formats spéciaux (maxi, familial ou en lot) sont naturellement plus avantageux. Ils offrent des prix réduits en raison du volume. Mais ce n’est pas toujours le cas, comme le constate Foodwatch.
12 produits épinglés dans un rapport
L’association de consommateurs a mené une enquête dans des grandes enseignes en Ile-de-France, en Bretagne et dans les Hauts-de-France pour vérifier si ces marchands se conforment aux règles. Elle a repéré au moins 12 produits qui avaient un prix au kilo ou au litre plus élevé jusqu’à 28% plus qu’à l’unité. C’est le cas des biscuits Pepito Lu vendus par paquets de deux ou des tranches de Gouda en paquet de 8 tranches ou de 14 en maxi-format.
Des pratiques totalement inacceptables
Il y a en outre les gnocchis à poêler Lustucru, dont le prix en lot familial est plus important que celui en détail de 7% concernant le format de 300 grammes et celui de 500 grammes. Notons enfin la hausse de 5,5% des tarifs de bûches de chèvre Président au format maxi. Dans un communiqué, Foodwatch dénonce des « pratiques totalement inacceptables, particulièrement dans le contexte actuel d’inflation ». L’association considère ces manœuvres d’autant intolérables qu’elles se font « sur le dos des familles au pouvoir d’achat réduit ».
Déjà montée au créneau contre la « shrinkflation
Pour y mettre fin, Foodwatch a lancé une pétition cette semaine. Cette action vise à interpeller le gouvernement sur l’arnaque au prix en cours. La structure invite aussi le Ministre de l’Economie à renforcer la réglementation existante sur les promotions et à s’assurer que le prix au format classique ne soit pas plus élevé que celui au format spécial. Notons qu’en septembre 2022, cette association avait déjà dénoncé la « shrinkflation ». Cette pratique consiste à réduire le volume ou la quantité d’un produit et de le proposer au même prix.
