Des rayons bien achalandés et une clientèle jeune à Guyancourt
Des rayons bien achalandés et une clientèle jeune à Guyancourt

Grande distribution : les prix pourraient ne pas baisser de sitôt malgré l’avancement des négociations commerciales

Le gouvernement souhaite avancer de quelques semaines les négociations commerciales pour faire baisser plus rapidement les prix dans les rayons. Les réductions ne devraient toutefois pas intervenir avant 2024.

Dans l’optique de faire baisser rapidement les prix dans la grande distribution, le gouvernement veut avancer de quelques semaines les négociations commerciales entre les industriels et les supermarchés. Pour se faire, il a introduit un projet de loi à l’Assemblée nationale. La chambre basse de l’hémicycle l’a adoptée début octobre. Le texte doit maintenant faire l’objet d’un examen au Sénat à partir du jeudi 26 octobre. 

La difficile mise en place d’une baisse des prix

Si l’exécutif pense pouvoir baisser les prix en rayons grâce à l’avancement des renégociations, industriels et distributeurs estiment que la situation est délicate. Michel-Edouard Leclerc, président des centres E.Leclerc, a déclaré qu’«il n’y aura pas de baisses de prix » dans l’alimentaire dans l’immédiat. Il impute notamment cette situation au retard pris par le gouvernement pour lancer les négociations.

Des hausses des prix de l’ordre de 5 à 25% ?

Thierry Cotillard, le patron des Mousquetaires-Intermarché, se montre plus optimiste. Il croit possible les baisses de prix, à condition que les fournisseurs prennent leurs responsabilités. Comme Michel-Edouard Leclerc donc, il pointe donc du doigt les industriels. Ceux-ci prévoient de demander des hausses de prix de l’ordre de 5 à 25% : leurs exigences paraissent d’autant plus inacceptables aux yeux des distributeurs, que les coûts de production ont chuté ces derniers mois. En particulier, les prix de l’énergie, de certaines matières premières, du transport et de l’emballage.

Une situation qui profite aux industriels et aux actionnaires

Les retailers ne comprennent pas leurs demandes de hausse d’autant que la plupart ont réalisé de gros bénéfices au premier semestre 2023. A l’image de Mondelez et de Coca-Cola, qui ont respectivement vu leurs profits doubler et bondir de 34% dans la période. Les consommateurs se doivent en outre d’attendre des jours meilleurs.

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