En grande difficultés depuis quelques années, face à l’essor fulgurant du commerce en ligne, la grande distribution est contrainte de réinventer en Chine pour survivre. Elle doit s’approprier les nouvelles méthodes de consommation dans un pays hyperconnecté.
En Chine, il ne fait plus bon d’être un distributeur traditionnel. En effet, les retailers y vivent une crise économique depuis quelques années. Ils ne représentent plus qu’1% du marché, après une croissance fulgurante dans les années 2000. Certains ont dû jeter l’éponge, comme Carrefour. Arrivé en 1995, le groupe tricolore a quitté le pays après avoir cédé ses magasins à Suning, numéro un chinois de l’électroménager.
Groupes étrangers et chinois dans le même bateau
Son compatriote Auchan Retail a fait de même. Lui a vendu ses activités au géant chinois Alibaba, via sa filiale SunArt, leader du marché alimentaire en Chine. Il n’y a pas que les groupes français qui souffrent. Les exploitants nationaux aussi enchaînent les mauvais résultats financiers. Parmi lesquels RT-Mart, Yonghui et Bailian, WuMart. Le malheur de tous ces acteurs vient en partie de la crise sanitaire.
Une préférence pour les petits commerces de proximité
En effet, pendant la pandémie du Covid-19, les Chinois ont pris l’habitude de consommer dans leur quartier, en raison des restrictions sanitaires. Ils ont donc appris à fréquenter les petits commerces de proximité, au détriment des plus grands magasins. Mais la cause première des retailers reste l’essor fulgurant du e-commerce en Chine.
Alibaba et Meituan ont vampirisé ce secteur
Dans ce pays de plus d’un milliard d’habitants, tout le monde est connecté. On préfère ainsi faire ses achats en ligne et se faire livrer directement chez soi. Des groupes comme Alibaba et Meituan ont vampirisé ce secteur avec leurs sites marchands attractifs et leurs armées de livreurs, qui sillonnent tous les quartiers en bleu et jaune.
Des partenariats avec des géants du e-commerce
Pris au dépourvu, les distributeurs n’ont d’autre choix que de s’adapter aussi vite qu’ils le peuvent. Ceux qui en ont la capacité essaient de réinventer leurs services. Ils créent des vitrines en ligne, adoptent les nouvelles technologies en magasin et investissent dans la supply chain. D’autres s’allient aux géants du e-commerce en devenant de simples entrepôts.
