Carrefour a annoncé lundi une réduction de près de moitié de son offre non alimentaire d’ici 2026. Cette décision intervient dans un contexte difficile pour le marché des produits non essentiels, dont les ventes ont reculé de 4,2 % sur un an en septembre.
Le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, a annoncé cette semaine une réduction de 40% de l’offre de produits non-essentiels dans ses hypermarchés d’ici 2026. Il prend cette décision au moment où les commerces non-alimentaires connaissent des difficultés. Procos, la fédération professionnelle du commerce spécialisé, a récemment dévoilé un chiffre d’affaires en retrait de 4,2 % sur un an. Elle ne compte désormais que sur le Black Friday et les fêtes de fin d’année pour redresser la barre.
Avec l’inflation, les Français achètent l’essentiel
Si les produits non-alimentaires (électroménagers, électroniques, vêtements, maison, décoration…) peinent à s’écouler, c’est d’abord à cause de l’inflation alimentaire. Celle-ci a atteint 5% sur un an et 21% sur deux ans. Face à une telle flambée des prix, les Français sont contraints de consommer moins. Pis, ils font des arbitrages en faveur des produits dits essentiels comme l’alimentaire.
Les mains bientôt liées par la Loi Descrozaille
Les distributeurs subissent aussi la concurrence des enseignes spécialisées, qui offrent plus de qualité, et surtout des sites en ligne, plus compétitifs sur les prix. Pour ne rien arranger, l’entrée en vigueur de la Loi Descrozaille va limiter les bons plans pour les supermarchés. Dès mars 2024, ils ne pourront proposer qu’un rabais maximum de 34% sur le prix de vente normal. Exit donc les promotions à -40%, -50% voire -60%.
Certains distributeurs coalisent pour affronter la crise
Ces facteurs représentent un sérieux handicap pour la grande distribution. Elle se demande dorénavant s’il faut supprimer complètement les rayons non-alimentaires ou les réduire. Pour l’heure, Carrefour a fait le choix de diminuer l’offre. E.Leclerc, lui, veut continuer de casser les prix. Quant à Auchan, il s’est associé à Le Bon Coin pour écouler sa marchandise non-alimentaire. D’autres ont opté pour l’union. C’est le cas de Casino, Conforama, Intermarché et But, qui ont créé une coentreprise, Sirius Achats.
