Grande distribution : le bio continue sa dégringolade

Le bio poursuit sa descente aux enfers. Selon l’institut Circana, ses ventes sont passées sous la barre des 4% du total PGC FLS en grande distribution. Le label n’avait jamais atteint ce niveau depuis août 2018, au moment de sa montée en puissance.

Dans la grande distribution, le bio continue de perdre du volume. D’après l’institut Circana, son chiffre d’affaires est passé sous la barre des 4% (3,9%) du total PGC FLS en juillet 2023. Il n’avait jamais atteint ce niveau depuis 2018, quand il connaissait une ascension fulgurante.

Recul de 13 des ventes entre janvier et juillet

Ces nouveaux chiffres de Circana confirment la crise du bio, entamée depuis plusieurs mois. Entre janvier et juillet 2023, ses ventes en grandes surfaces ont replié de 13 %. En valeur, le recul se limite à 2% grâce à une hausse parallèle des prix. Sur un an, la baisse des volumes atteint 11% et celle du chiffre d’affaires 1,3%.

L’inflation, à l’origine d’arbitrages en défaveur du bio

Les déboires du bio s’expliquent par l’inflation galopante, qui impacte le pouvoir d’achat des consommateurs. En deux ans, le budget alimentaire des ménages français a perdu 20 points. Fort de cette situation, les consommateurs font des arbitrages, en défaveur des produits bio jugés trop chers. Ils n’en consomment pratiquement plus. Ce qui oblige les distributeurs à réduire l’offre en magasins.

Des dé-conversions chez certains agriculteurs

Plusieurs producteurs ont également procédé à des dé-conversions. C’est-à-dire qu’ils ont cessé de cultiver du bio avec la crise de ce label. Ces agriculteurs sont qualifiés d’opportunistes par certains car ayant quitté le marché à la moindre difficulté. Ils n’auraient pas été là par conviction, mais pour faire du chiffre. Il faut également noter que le bio souffre de la concurrence des labels dits éthiques et durables.

Les cantines, un puissant levier

Les acteurs du bio pensent que les cantines pourraient constituer un puissant levier pour relancer le secteur. Pour ce faire, ils appellent le gouvernement à réorienter les subventions sur ces structures pour les aider à s’approvisionner plus facilement en produits bio. Cela portera d’autant ses fruits que le marché conserve un réel potentiel de développement, notamment auprès des collectivités locales.

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