famille en courses

La consommation des ménages presque revenue à la normale en France

Les ménages français reprennent goût à la consommation après le confinement. En effet, seulement trois points d’écart séparent le niveau de consommation actuel de celui de l’avant-crise. Effet de mode ou tendance de fond ? Il faudra attendre septembre pour voir comment les ménages français vont se comporter. 

La consommation française regagne en vigueur

Le confinement a indéniablement bousculé les habitudes de consommation des Français. Mais le mois de juin a démontré que la consommation des ménages retrouvait progressivement son rythme de croisière. Seuls trois points de pourcentage en moins, par rapport au niveau d’avant la crise, sont recensés selon la dernière note conjoncturelle publiée par l’INSEE

Au sortir du confinement, les ménages français se sont remis à consommer de plus belle, profitant de la réouverture de la plupart des enseignes. Et les produits manufacturés ont ainsi bénéficié de ce retour à la consommation, avec des achats supérieurs de 6% à leur niveau habituel au mois de juin. 

Plus encore, certains secteurs se hissent vers le haut et enregistrent des niveaux supérieurs à l’avant-crise. C’est notamment le cas du secteur de la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac qui a enregistré au mois de juin une augmentation de 5%. Du côté du secteur de la fabrication d’équipements électriques, électroniques et informatiques, le surcroît de consommation s’élevait à 23%. 

Les services marchands repartent progressivement 

Si la consommation à la sortie du confinement battait tous les records, elle s’est doucement relâchée le mois dernier, notamment pour les biens manufacturés. Au 18 mai, les dépenses d’habillement et chaussures, qui enregistraient +20% par rapport à la normale, retrouvent désormais leur niveau classique. Les dépenses de carburant ont, quant à elles, continué d’augmenter en juin mais restent encore inférieures à la normale. 

Concernant les services marchands, le niveau d’avant crise n’est pas encore au rendez-vous. Même s’ils restent à la traine, ces résultats sont plutôt encourageants compte tenu de ceux enregistrés en avril (-29%) et mai (-20%) derniers. Même constat pour le secteur de l’hébergement qui, en temps de crise, enregistrait des baisses considérables de dépenses des ménages (-82% en avril et -67% en mai contre -20% en juin). 

A contrario, L’INSEE souligne que certains secteurs, soumis à des restrictions d’activité tels que le transport aérien, n’ont pas encore retrouvé des niveaux de consommation comparables au monde d’avant crise. 

-17% au deuxième trimestre, et après ? 

La crise sanitaire a indéniablement accéléré l’essor du paiement digital. Les transactions par carte bancaire, au détriment du paiement en liquide, ont augmenté depuis le confinement. Et pour preuve, les ventes physiques par CB représentent 4 points de plus qu’au même moment de l’année 2019.

Même si la consommation des ménages français semble reprendre des couleurs, les pertes gigantesques d’avril et de mai laissent présager d’un effondrement de 17% sur l’intégralité du deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents.

Pour rappel, les deux mois de confinement ont permis aux ménages français d’épargner 75 milliards d’euros. La question est donc de savoir s’ils vont poursuivre le rythme et consommer davantage ou s’ils vont, par sécurité, épargner encore plus. 

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